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La Seringue Atomique !
28 juillet 2015

Dans la peau de Vincent, François, Paul et les autres, infirmiers libéraux...

 

 

Où sont les hommes ?

Lorsqu'il me vient une idée d'article, je suis souvent confrontée à un rude dilemme. Vais-je utiliser dans mes écrits le genre féminin, masculin ou un nous commun ? La profession d'infirmier au sens large du terme, ce qui sous-entend tous les modes d'exercices, est un monde de femmes à plus de 80 %. Quels que soient les médias,  on parle le plus souvent des "infirmières" en zappant tout bonnement et simplement nos confrères, qui pourtant, exercent le même métier que nous, et souffrent sans doute de cette non reconnaissance.

Je réalise qu'à mon niveau, il me faut faire des efforts désespérés pour "asexuer" ce métier. Ainsi, je me demande sans cesse comment écrire sans négliger ces messieurs qui nous accompagnent, comment parler d'un "Nous" commun et faire abstraction d'un éternel féminin construit sur le passé ? Comment revêtir la peau d'un homme pour comprendre ce qu'il ressent, ce qu'il perçoit et ce qu'il voit du monde qui l'entoure ?

Mes pensées, mes mots, mes comportements sont inhérents à ma féminité et, en ambitionnant de parler d'un "Nous", je suis bien certaine de passer à la trappe un bon nombre de représentations qui n'appartiennent qu'aux mâles de notre espèce. La perception que j'ai de notre profession est, à ce titre, la mienne et exclusivement la mienne avec ma seule vision de femme.

 

24 heures dans la peau de  Vincent, François, Paul, ect ... !

Certaines études scientifiques tendent à démontrer que l'homme et la femme ne sont pas biologiquement faits pareils. Le cerveau gauche serait plus développé chez la femme (centre des émotions, de la communication, du ressenti). L'homme, quant à lui, aurait un cerveau droit plus développé (domaine de l'action, du concret). En résumé, nous avons une approche différente face aux situations avec des codes qui nous sont propres.

Ces différences sont le fruit de trois millions d'années de vie humaine sur terre, conditionnant nos comportements de manière atavique. Le mâle, de part son histoire doit être fort et courageux (chasseur, guerrier, protecteur du groupe...). Souvent la peur, les pleurs et toutes démonstrations de son émotivité ne lui sont pas concédées par sa société. Par contre, il peut éprouver de la colère, ce qui n'est pas toujours admis chez les filles. On imagine bien mieux une femme exprimant sa douleur par les larmes.

Selon le Paul Watzlawick professeur de l'école de Palo Alto (courant de pensée né dans les années 50 en Californie qui a travaillé  sur la communication orale et la relation entre les individus), "l'homme ne peut être à la fois dans le logos (raison, science, objectivité, professionnel...) et dans l'eros (relation). Il passe de l'un à l'autre alors que, pour la femme, les deux sont toujours liés". Où l'homme voit de l'action, la femme y adjoindra de la relation, où l'homme aura besoin d'agir, la femme aura besoin d'être comprise, où l'homme cherchera la compétition, la femme tendra vers la coopération.

Partant de ces postulats, on peut s'interroger sur le sens et l'interprétation de nos mots par l'autre et de la manière dont on peut retourner le gant pour se faire non pas entendre mais comprendre.

Promis, juré, je vais essayer d'apprendre ...

La Seringue.

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Commentaires
M
Salut,<br /> <br /> <br /> <br /> quel bel hommage ou alors j'ai encore rien compris.<br /> <br /> <br /> <br /> voila plus de 15 ans que je parle de moi au féminin et les seuls s'en offusquer sont mes interlocuteurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand j'ai commencé, la profession etait à 92% féminine et on a toujours parlé d'infirmière sans en perdre notre virilité d'ailleurs, je suis sortie d'une école d'infirmières !<br /> <br /> <br /> <br /> Dans les faits la profession n'échappe pas aux règles sur la discrimination à l'embauche passible de 45 000 € d'amende et 3 ans de prison ...<br /> <br /> <br /> <br /> En dehors d'une petite annonce emploi (seul contexte réglementé), l'usage exclusif du féminin est une caractéristique parfaitement maîtrisé par nos neurones.<br /> <br /> <br /> <br /> Promis pour ma part, la traduction des textes dont je prends connaissance est purement automatique, à moins que le fait d'être un mec fait que je ne suis pas câblé pour faire du sentimentalisme quand je suis dans l'action (en train de lire).<br /> <br /> <br /> <br /> Manu
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La Seringue Atomique !
  • L'infirmier libéral dans tous ses états ! Une profession examinée à la loupe avec de bonnes doses d'humour, de dérision ou d'émotions mais également quelques coups de gueule et de nombreux coups de pied dans la fourmilière...Bonne lecture à vous !
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